Nouvel épisode dans la bataille judiciaire qui oppose les victimes sud-coréennes du travail forcé au groupe japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI).

Un tribunal de première instance du pays du Matin clair, celui de Daejeon, a donné gain de cause à deux sud-Coréennes qui réclament les ventes de deux brevets et deux marques de l’entreprise nippone déposés en Corée du Sud en vue de se faire dédommager pour leur travail pendant la Seconde guerre mondiale. Ces deux victimes, enrôlées de force en 1944 dans une usine de construction aéronautique du MHI, avaient déposé leurs plaintes en ce sens en 2019.

Le tribunal a donc ordonné hier de vendre les brevets et les marques en question pour verser 209 millions de wons à chacune des deux plaignantes. C’est la première fois que la justice sud-coréenne impose une telle décision.

La réaction de Tokyo ne s’est pas fait attendre. Lors d’un point de presse aujourd’hui, le ministre des Affaires étrangères l’a qualifiée d’extrêmement regrettable. Hier soir déjà, Toshimitsu Motegi avait fait part de sa protestation contre le verdict, par le biais d’un canal diplomatique et a fait venir ce matin au siège de son ministère le numéro deux de l’ambassade de Corée du Sud au Japon pour demander de prendre immédiatement des mesures nécessaires.

Même tonalité dans la réponse du secrétaire général du gouvernement Katsunobu Kato, interrogé par les journalistes sur le sujet.

Le conglomérat nippon a quant à lui annoncé son intention de faire appel de ce jugement.