Le premier sommet entre Yoon Suk-yeol et Joe Biden aura donc lieu à Séoul, samedi, au lendemain de l’arrivée du président américain. On en sait aujourd’hui un peu plus sur son agenda et ses enjeux.
Leurs discussions se dérouleront au nouveau siège de la présidence sud-coréenne à Yongsan dans l’après-midi pendant environ 90 minutes. Elles seront menées en deux parties : la première réunissant un nombre restreint de responsables et pour plancher sur la réponse à donner face aux provocations nucléaire et balistique de Pyongyang, et la seconde en rencontre élargie.
L’entrevue Yoon-Biden devra également porter sur les moyens de réactiver le Groupe stratégique et consultatif sur la dissuasion élargie (EDSCG). Un dispositif lancé en 2016 par les deux alliés, mais qui ne s’est réuni que deux fois depuis.
Les deux dirigeants pourront aussi revenir sur la déclaration de Panmunjom, signée en avril 2018 entre Moon Jae-in et Kim Jong-un, pour tenter de trouver une solution diplomatique au dossier nord-coréen. Mais il paraît difficile d’échanger sur une aide de produits médico-pharmaceutiques à la Corée du Nord, récemment frappée par l’épidémie de COVID-19, car le royaume ermite ne répond toujours pas à une telle offre.
Quant au sommet élargi, il sera dominé par la sécurité économique afin d’éviter notamment les risques de la chaîne d’approvisionnement et des technologies de pointe. A ce propos, Séoul a décidé de prendre part au Cadre économique de l’Indopacifique (IPEF), qui sera officiellement créé le 24 mai, et ce en dépit de l’opposition de la Chine.