La Commission nationale du salaire minimum a organisé hier sa sixième séance plénière. Durant cette discussion, chaque camp a dévoilé sa première revendication pour le seuil de rémunération 2023.

Le patronat a misé sur le statu quo de 9 160 wons de l'heure, soit 6,7 euros, tandis que les syndicats ont demandé une augmentation de 18 % pour réclamer 10 890 wons, l'équivalent de 7,9 euros.

Les représentants des employeurs ont expliqué que le salaire minium actuel est déjà difficile à respecter pour les petits commerçants, les microentreprises et les PME. Quant à ceux des travailleurs, ils ont souligné la nécessité de remplacer le critère actuel, à savoir le coût de la vie d’un salarié célibataire vivant seul, par celui d’un foyer, ce qui aura pour conséquence d'accroître le SMIC.

Et chacun a sa façon d’interpréter la hausse des prix. Selon les syndicats, comme celle-ci pèse sur le pouvoir d'achat, il est impératif de revoir à la hausse les salaires. D’après le patronat, comme l’inflation fait monter les coûts de production, il faudra maintenir le niveau actuel.

Dans les prochaines négociations, l’enjeu est de savoir dans quelle mesure la commission parviendra à réduire l’écart de 1 700 wons, ou 1,2 euro, entre les deux camps.

La Commission nationale du salaire minimum est un organe paritaire pour le dialogue social, composée de 27 membres. Deux parties représentent respectivement les travailleurs et les employeurs, tandis que la troisième regroupe les experts dits « d’intérêt public », recommandés par le gouvernement.