Le Premier ministre sud-coréen a déclaré que Séoul et Pékin devraient diriger leurs relations de manière à bénéficier l’un à l’autre et à se respecter mutuellement. Han Duck-soo a tenu ces propos hier devant les journalistes concernant l’opposition de la Chine à l’égard de la participation de la Corée du Sud au sommet de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (Otan).
Selon le chef du gouvernement, beaucoup craignent les représailles économiques chinoises, mais si l’empire du Milieu entrave une conviction partagée par le monde, il vaut mieux l’informer de son erreur. Il a ajouté qu’il ne faut pas abandonner ses principes par peur des conséquences.
Toujours d’après le Premier ministre, il est peu probable que la Chine adopte cette démarche, car les deux pays voisins ont désormais un système de division du travail assez mature. Il ne croit pas non plus que Pékin provoquera un choc dans les exportations de Séoul dont 25 % dépendent de lui. Han a également répondu à la question posée la semaine dernière au coordinateur des communications stratégiques pour le Conseil de sécurité nationale de la Maison blanche John Kirby concernant l’opposition de Pékin à l’invitation de Séoul à l’Otan. Il a déclaré qu’il n’avait aucun droit de véto sur la participation de son pays à une quelconque réunion.
A noter que le journal officiel chinois Global Times a indiqué hier que si le gouvernement de Yoon Suk-yeol devenait trop dépendant de Washington et perdait son autonomie diplomatique, les relations avec la Chine se compliqueraient.