L’administration de Yoon Suk-yeol a dévoilé aujourd’hui en conseil des ministres les grandes lignes de sa politique énergétique. Il s’agit pour l’essentiel de revenir sur l’engagement pris par sa prédécesseure pour la sortie du nucléaire.
Le plan annoncé prévoit de porter jusqu’à 30 % la part de l’électricité nucléaire dans le mix énergétique, et ce à l’horizon 2030. Le chiffre était de 27,4 % l’an dernier et le gouvernement de Moon Jae-in avait envisagé de le réduire à 24 % d’ici cette échéance.
Conformément à cette nouvelle politique, les travaux de construction des deux réacteurs, Shin-Hanul 3 et 4, suspendus en 2017, quelques mois après la prise de fonction de l’ex-chef de l’Etat, seront relancés. Et la prolongation d’activité sera aussi accordée aux centrales actuellement en service.
Le gouvernement en exercice envisage par conséquent de réajuster l’objectif de 30 % d’énergies renouvelables en 2030, fixé par le précédent exécutif. Il a par ailleurs annoncé son intention de booster de nouveaux projets énergétiques. Il s’agit entre autres d’exporter dix réacteurs atomiques et d’investir quelque 400 milliards de wons pour développer les petits réacteurs modulaires (SMR) de conception nationale. De plus, le nombre de startups dans l’énergie doublera aussi d’ici 2030, contre 2 500 en 2020.
Selon les explications du gouvernement, si cette politique est menée à bien, la dépendance du pays aux combustibles fossiles importés passera de 80 % actuellement à 60 % en 2030.