Le président sud-coréen a souligné l’importance du rôle de la Chine pour conduire la Corée du Nord à suspendre ses provocations.
De fait, Yoon Suk-yeol a détaillé que Pékin était bel et bien capable d’user de son influence en ce sens, avait la responsabilité de s’engager dans cette démarche et ses efforts pour amener Pyongyang à abandonner ses armes nucléaires lui profiteraient à lui aussi. Il a tenu ces propos dans une interview avec l’agence Reuters, publiée aujourd’hui.
Lors de son récent tête-à-tête à Bali avec son homologue chinois, le président Yoon a également sollicité un rôle constructif de l’empire du Milieu, en évoquant le fait que celui-ci est membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies et à la fois pays voisin du Nord. Et cette fois encore, il a appelé Pékin à accomplir son devoir, ajoutant que dans le cas contraire, de nouveaux actifs militaires pourraient arriver dans la région.
Pourtant, le numéro un sud-coréen a affirmé ne pas s’attendre à un changement dans les effectifs militaires américains présents dans le sud de la péninsule. Actuellement quelque 28 500 GIs y sont stationnés.
Sur les tensions entre la Chine et Taïwan, Yoon a fait part de sa ferme opposition « à toute tentative de changer unilatéralement la situation sur le territoire insulaire ». Il s’est cependant montré prudent à la question sur le rôle de l’armée sud-coréenne et des forces américaines dans son pays dans le conflit entre les deux rives du détroit de Taïwan.
Le locataire du Bureau présidentiel de Yongsan a en même temps martelé que si le régime de Kim Jong-un procédait à un nouvel essai nucléaire, il se heurterait à une réponse conjointe sans précédent.
Et à propos de son entretien en visioconférence, le 23 novembre, avec Elon Musk, le patron de Tesla, de SpaceX et de Twitter, le chef de l’Etat a une nouvelle fois exprimé sa volonté d’accueillir dans son pays la Gigafactory, l’usine de véhicules électriques que le groupe américain envisage de lancer en Asie.