Une nouvelle révélation sur l'infiltration de drones nord-coréens dans l'espace aérien sud-coréen, survenue en décembre dernier.
A l'époque, l'armée de l'air sud-coréenne a été critiquée pour sa réaction tardive. En effet, le système opérationnel anti-drone, baptisé « Durumi », a été déclenché 90 minutes après l'incursion de ces aéronefs inhabités en provenance du voisin communiste.
Or, il a été récemment révélé que ce retard était dû aux modalités de communication des informations interarmées.
Le 26 décembre 2022, l'armée de terre du pays du Matin clair a détecté les drones nord-coréens pour la premiere fois à 10h 19 du matin. Mais c'est une heure et demie plus tard que l'armée de l'air a déclenché l'alerte anti-drone « Durumi ».
En effet, le partage de l'information s'est fait par le téléphone fixe, et non pas par le système de transmission à grande vitesse reliant toutes les troupes militaires du pays. Ce qui a empêché une réaction rapide et systémique.
Et comble de malheur, l'armée de l'air a mis presque une heure pour identifier elle-même les aéronefs venus du pays communiste. Ses radars, incapables de détecter des engins volants de petite taille, ne sont d'ailleurs pas liés au système de radiodétection de l'armée de terre.
Un député de la Commission parlementaire à la Défense a pointé du doigt le manque d'exercices, en rappelant que le téléphone fixe était un moyen de communication des années 1970.
L'état-major interarmées (JCS) a reconnu que la réaction était insuffisante mais s'est abstenu d'évoquer des mesures disciplinaires à l'égard des responsables.
La commission en question se réunira aujourd'hui pour être briefée sur ce dossier.