La Corée du Sud a pris les mesures nécessaires pour la normalisation pure et simple de son accord de partage de renseignements militaires avec le Japon, connu sous le nom de GSOMIA.
Ce mardi, son ministère des Affaires étrangères a informé Tokyo de sa décision de retirer les deux lettres officielles par lesquelles le précédent gouvernement, celui de Moon Jae-in, a rompu l’accord, avant d’y revenir pour annoncer une suspension « sous conditions » de sa date butoir. C’était en 2019.
Cette année-là, Tokyo a renforcé le contrôle de ses exportations vers le pays du Matin clair des produits indispensables à la fabrication de microprocesseurs, et a supprimé Séoul de sa liste blanche de partenaires de confiance, en représailles au verdict rendu par la justice sud-coréenne. Celle-ci avait condamné en 2018 deux conglomérats nippons à indemniser leurs anciens ouvriers sud-coréens contraints de travailler dans leurs usines du temps de la colonisation.
En réponse à ces mesures, la Corée du Sud avait décidé de sortir du GSOMIA avant d’y revenir pour accorder un sursis. Depuis, le traité continue de fonctionner sur la forme, mais il reste plus ou moins incertain sur le fond.
La décision sud-coréenne s’inscrit dans le cadre des engagements pris lors du sommet entre Yoon Suk-yeol et Fumio Kishida la semaine dernière.