Le suspense est fini. A l’Assemblée nationale, les députés ont approuvé, à deux voix près, la demande d’autoriser le tribunal à auditionner le patron du Minjoo, Lee Jae-myung, avant de décider de le placer ou non en détention provisoire. Le chef de la principale force de l’opposition doit par conséquent se présenter devant le juge chargé de la délivrance du mandat d’arrêt contre lui, requis par le Parquet.
Le résultat du vote est tombé aujourd’hui, tard dans l’après-midi. Le texte a recueilli 149 voix pour, alors que 147 étaient nécessaires pour son adoption. 136 élus ont voté contre et six autres se sont abstenus. Quatre votes nuls ont également été recensés.
295 parlementaires sur les 298 que compte actuellement l’Hémicycle se sont donc exprimés. Les trois absents sont l’intéressé lui-même, pris en charge par un hôpital en raison de la complication de la grève de la faim qu’il poursuit depuis le 31 août, le ministre des Affaires étrangères Park Jin, qui cumule son mandat parlementaire, et l’ex-membre du Minjoo devenu indépendant Youn Kwan-suk. Le second accompagne le président de la République en visite à New York et le troisième est placé derrière les barreaux.
Le rival malheureux de Yoon Suk-yeol lors de la présidentielle de 2022 est visé par de multiples enquêtes judiciaires sur des soupçons de corruption, d’abus de confiance et de violation de la loi sur la prévention des conflits d’intérêts, entre autres, tout cela en lien avec différents projets menés lorsqu’il dirigeait la ville de Seongnam et la province de Gyeonggi, de 2010 à 2021.
Les chefs d’accusation pesant contre lui concernent cette fois le projet de développement du quartier de Baekhyun à Seongnam et les transferts d’argent vers la Corée du Nord à son profit par un groupe d’affaires sud-coréen.