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En Corée du Nord, les banques ne jouent presque aucun rôle commercial, et il est impossible pour les particuliers de recevoir des prêts bancaires. Dès lors, un marché financier non officiel s’est peu à peu développé dans le pays grâce à un système de financement privé rendu possible par l’arrivée d’un nouveau groupe social d'entrepreneurs, les « donju ».

« Les banques nord-coréennes ont été incapables d’offrir des services de prêt et de dépôt à leurs clients, et la banque centrale n'a pu fournir les fonds nécessaires aux entreprises dans les années 1990, en raison des difficultés économiques. Un réseau s’est alors créé à l’initiative de commerçants et de financiers privés aisés, surnommés « donju » ou « maîtres de l'argent », pour fournir des fonds aux industries et donner ainsi naissance à un système d’investissement informel. Ce financement privé s'est beaucoup développé depuis 2012, les mesures de réforme du pays ayant permis aux entreprises d'obtenir les fonds nécessaires à leur propre production. Les « donju » ont investi dans de nombreuses et diverses industries, si bien que certains analystes affirment que la reprise de l'économie nord-coréenne est en grande partie liée à leurs opérations financières », explique l'avocat Oh Hyun-jong.

Au vu du succès rencontrée par cette initiative, les autorités du pays réfléchissent à la manière d’accroître l’efficience du secteur financier, notamment en renforçant le rôle commercial des banques.