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Séoul parraine le projet de résolution onusien condamnant les violations des droits humains par Pyongyang

Gros plan sur l'actualité2022-11-05

ⓒYONHAP News

La Corée du Sud a rejoint les Etats parrains du projet de résolution des Nations unies condamnant les violations des droits de l’Homme en Corée du Nord, soit une première en quatre ans. C’est ce qu’a fait savoir, mardi, le porte-parole du ministère sud-coréen des Affaires étrangères lors d’un briefing régulier.


Selon Lim Soo-suk, le texte en question a été présenté à la Troisième Commission de l’Onu à l’initiative de l’Union européenne et la Corée du Sud a réintégré ce groupe en estimant que le problème des droits fondamentaux au nord du 38e parallèle est « un problème universel qui doit être approché avec principe et cohérence ». L’officiel a souligné qu’afin d’améliorer la situation au Nord, Séoul participe activement aux discussions au sein de la communauté internationale, notamment à New York, au sièges des Nations unies.


Une précision. L’Onu adopte, deux fois par an, une telle résolution contre le régime nord-coréen, d’abord à son Conseil des droits de l’Homme (CDH) au premier semestre, et ensuite lors de son Assemblée générale au second semestre. Pour ce dernier cas, le projet doit passer à la Troisième Commission, chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles. La Corée du Sud a fait partie des Etats parrains de la proposition entre 2008 et 2018. Mais elle ne les a pas rejoints à partir de 2019 en redoutant les retombées négatives sur les relations intercoréennes. Elle s’est contentée de participer au processus dit « consensus » par lequel le texte est approuvé sans vote.


Le retour de Séoul parmi ces nations n’est pas vraiment une surprise. L’administration de Yoon Suk-yeol avait affiché l’intention de le faire dès son investiture. Le ministère des Affaires étrangères n’a pas dévoilé le contenu du projet en déclarant toutefois qu’il est peu différent de la résolution précédente. Celle-ci a déclaré « condamner dans les termes les plus vigoureux les violations systématiques, généralisées et flagrantes des droits humains commises depuis longtemps et encore aujourd’hui par le régime en Corée du Nord ».


Pyongyang fustige toujours une telle initiative en estimant qu’elle porte « atteinte à la souveraineté » de son pays. Il pourrait s’en servir comme un prétexte pour renouveler, voire intensifier, ses provocations militaires.

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