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Pyongyang poursuit ses provocations en tirant des missiles

Gros plan sur l'actualité2022-01-15

ⓒYONHAP News

La Corée du Nord a annoncé, mercredi, avoir procédé « encore une fois avec succès » à un test de missile hypersonique la veille, cette fois en présence de son dirigeant Kim Jong-un, alors qu’elle en avait tiré un le 5 janvier dernier. Cette nouvelle a été publiée par l’agence de presse officielle nord-coréenne (KCNA).


Selon la KCNA, le projectile a parcouru 600 km, son planeur hypersonique (HGV), long d’environ 7 m, s’est ensuite détaché pour faire un vol plané avant d’effectuer un vol en vrille sur 240 km, une technique visant à éviter toute interception. Le missile a parcouru au total 1 000 km avec une vitesse maximale d’environ Mach 10. Le média officiel du pays communiste a présenté ce test comme « l’essai final », ce qui laisser penser que Pyongyang bientôt pourrait déployer cet arsenal.


Le missile hypersonique manœuvrable représente un grand défi pour le système antimissile des camps adverses, parce qu’il a une trajectoire imprévisible, ce qui rend son interception difficile, ce contrairement au missile balistique classique dont la trajectoire est parabolique, qui de ce fait peut-être anticipée. Par ailleurs, avec une vitesse de Mach 10, cette arme pourra atteindre en une seule minute Séoul.


Les Etats-Unis ont aussitôt condamné ces tirs successifs. Le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du département du Trésor américain a annoncé, mercredi, avoir ajouté sur sa liste des sanctionnés six nord-Coréens, ainsi qu’un citoyen et une entreprise russes. Il les accuse d’être impliqués dans les programmes de développement d’armes de destruction massive et de missiles balistiques du Nord. Parmi eux, cinq nord-Coréens travaillent pour l’Académie des sciences de la défense (ADS) à Pyongyang, chargée d’effectuer des essais balistiques. Par ailleurs, l’ambassadrice américaine à l’Onu, Linda Thomas-Greenfield, a déclaré, le même jour, avoir demandé au Conseil de sécurité d’imposer une nouvelle sanction contre le régime de Kim Jong-un. Mais la Chine et la Russie pourrait y opposer leur veto.


Il s’agit d’une première mesure punitive prise contre la Corée du Nord sous l’administration Biden. Toutefois, celle-ci a précisé qu’elle poursuivrait à trouver une solution diplomatique à ce dossier. Séoul a, quant à lui, appelé son voisin à revenir au dialogue.


Pourtant, Pyongyang a de nouveau lancé hier deux nouveaux projectiles non identifiés en direction de la mer de l’Est, qui sépare la péninsule coréenne et l’archipel japonais. Les autorités sud-coréennes sont en train d’analyser les caractéristiques de ces engins, présumés être des missile balistiques de courte portée.

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