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Le Conseil de sécurité de l’Onu discute du dossier nord-coréen

Gros plan sur l'actualité2019-12-14

ⓒYONHAP News

Le Conseil de sécurité des Nations unies s'est réuni, le 11 décembre à son siège à New York, à la demande de Washington, pour discuter du dossier nord-coréen. Les États-Unis ont averti la possibilité de nouvelles provocations de la part de Pyongyang, tout en appelant le régime de Kim Jong-un à reprendre le dialogue. La Chine et la Russie, quant à elles, ont insisté sur la nécessité de lever les sanctions imposées à la Corée du Nord.


Cette réunion survient à un moment où les tensions nord-coréano-américaines ne cessent de grimper autour du processus de dénucléarisation de la péninsule coréenne. Récemment, le royaume ermite a déclaré qu'il avait effectué un « test très important » sur son site de lancement de satellites de Sohae. Selon les experts, cet essai aurait porté sur des moteurs utilisés pour les missiles balistiques intercontinentaux (ICBM). Autrement dit, de nouvelles provocations stratégiques, comme un tir d’ICBM ou un lancement de satellite utilisant la technologie des missiles balistiques, seraient en cours de préparation.


Quelques jours plus tôt, le président américain Donald Trump a indiqué que son pays pourrait, si nécessaire, recourir à la force militaire et que, dans ce cas, la Corée du Nord pourrait tout perdre. Ce à quoi le voisin de la Corée du Sud a répliqué par de nouvelles menaces. En outre, le leader nord-coréen s'est rendu à cheval au Mont Baekdu et a averti que son pays pourrait prendre une « nouvelle voie ». C'est dans ce contexte d'inquiétudes croissantes que les États-Unis ont demandé la tenue de cette réunion du Conseil de sécurité de l'Onu.


L’ambassadrice américaine aux Nations unies, Kelly Craft, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de sécurité en décembre, a mis en garde Pyongyang contre toute nouvelle provocation. Elle a souligné que la « nouvelle voie » en question représentait une menace. Selon elle, le pays communiste serait capable de lancer des missiles balistiques de longue portée équipées d’une arme nucléaire et pouvant atteindre le continent nord-américain. Elle a souligné que les récents tirs de missiles à courte portée portent atteinte à la stabilité dans la région et constituent une violation évidente des résolutions de l'Onu.


Pour Craft, la Corée du Nord aurait tout intérêt à prendre une « décision audacieuse » au lieu de se livrer à des hostilités et des menaces. Elle a ajouté que, dans le cas contraire, le Conseil de sécurité de l’organisation internationale devrait se tenir prêt à prendre les actions qui s'imposent. Ces propos laissent entendre que de nouvelles sanctions pourraient être imposées contre Pyongyang si celui-ci procède à des provocations stratégiques.


Enfin, la diplomate américaine a appelé le régime communiste à revenir à la table des négociations. Selon elle, Washington est prêt à agir en parallèle et à adopter, simultanément, des mesures concrètes orientées vers un accord. Elle a conclu en affirmant que son pays était disposé à faire preuve de souplesse dans son approche.


Les pays occidentaux, comme le Royaume-Uni et la France, ont apporté un soutien actif à la position des Etats-Unis. De leur côté, la Chine et la Russie se sont contentées de souligner la nécessité pour l’administration Trump et l'Onu de prendre des mesures visant à relancer les négociations nord-coréano-américaines. Elles se sont cependant abstenues d'évoquer la possibilité de provocations de la part de Pyongyang.


La réaction du ministère nord-coréen des Affaires étrangères ne s’est pas fait attendre. Celui-ci a critiqué, à travers un communiqué, le pays de l’Oncle Sam qui ne fait qu’augmenter le niveau de provocation à l’approche de la date butoir des négociations nucléaires. Ce n’est pas tout. Il a aussi déclaré que la Corée du Nord était prête à tout faire, peu importe la voie empruntée par les Etats-Unis.


La dernière réunion du Conseil de sécurité de l'Onu sur la Corée du Nord, tenue à la demande des États-Unis, remonte au 22 décembre 2017. Les pays membres du Conseil avaient alors adopté la résolution 2397, sanctionnant Pyongyang suite au lancement d'un ICBM « Hwasong-15 ».

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