Washington estime que Pyongyang poursuit la production des matières nucléaires

Alors que plusieurs observateurs prévoient qu’un essai nucléaire est imminent en Corée du Nord, les services de renseignement des Etats-Unis estiment que le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un devrait s’en servir comme levier lors des éventuels pourparlers avec Washington.
Dans ce contexte, la directrice du renseignement national (DNI), Avril Haines, a désigné quatre pays, à savoir la Chine, la Corée du Nord, la Russie et l’Iran comme menaces des Etats-Unis, en estimant que Pyongyang devrait bientôt procéder à un test atomique. Elle a également fait savoir que le régime a poursuivi la fabrication de plutonium et qu’il l’a élargi au programme de l’enrichissement d’uranium.
Haines a ajouté que le royaume ermite continue d'étendre et de renforcer régulièrement ses capacités nucléaires et conventionnelles visant les États-Unis et leurs alliés, afin de remodeler l'environnement sécuritaire régional en sa faveur.
Même son de cloche chez le directeur de l’Agence du renseignement de la défense, Scott Berrier, qui avance que le pays communiste s’emploie à moderniser son armée et à développer ses programmes nucléaire et balistique pour que Kim Jong-un puisse s’en servir comme moyen de pression dans les négociations avec Washington.
De son côté, le département d’État américain a souhaité échanger avec le nouveau gouvernement sud-coréen pour avancer sur le dossier nord-coréen. Son porte-parole, Ned Price, a souligné que la Maison blanche se réjouissait des événements proches qui l’attendent, notamment la prochaine visite du président américain Joe Biden en Corée du Sud qui aura lieu dans quelques jours. A cet égard, ce déplacement permettra de poursuivre les discussions avec l'administration sud-coréenne entrante sur leur objectif de dénucléariser la Corée du Nord.
[Photo : KBS News]