Moon Jae-in s’oppose à l’abandon de l’accord militaire intercoréen du 19 septembre

L'ancien président de la République Moon Jae-in a assisté mardi à une cérémonie commémorant le cinquième anniversaire de la Déclaration commune de Pyongyang, qu'il avait signée le 19 septembre 2018 avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. Il s'agit de sa première apparition publique depuis son départ de la présidence en mai 2022.
Dans un discours prononcé à cette occasion, l'ex-locataire de la Maison bleue a déploré la dégradation des relations entre les deux Corées. Avant de s’en prendre à l'administration de son successeur conservateur Yoon Suk-yeol. Moon a affirmé que la situation du pays était meilleure sous les gouvernements progressistes, tant sur le plan sécuritaire qu'économique. Selon lui, on prétend que les conservateurs sont bons en matière de sécurité et d'économie, mais ce ne serait qu'un « mythe fabriqué ».
L'ex-chef de l'Etat a en outre souligné que l'accord militaire intercoréen, signé dans le cadre de la Déclaration commune, est le premier traité de contrôle des armements conclu entre les deux Corées. Avant d'ajouter que c'est grâce à celui-ci qu'aucune confrontation militaire n'a eu lieu sous son mandat. Il a poursuivi en affirmant que ce traité est le « dernier dispositif de sûreté » et qu'il relèverait de l'irresponsabilité d'abandonner ce pacte.
En effet, le gouvernement de Yoon Suk-yeol n'exclut pas la possibilité de suspendre l'effet de cet accord en cas de nouvelle violation du territoire sud-coréen par le Nord, comme c'était le cas lors de l'incursion, fin 2022, de drones nord-coréens.
Au cours des cinq dernières années, le royaume ermite a violé l'accord militaire du 19 septembre à 17 reprises. Il avait notamment lancé des missiles en direction de l’île sud-coréenne d'Ulleung dans la mer de l'Est en novembre 2022.
[Photo : YONHAP News]