Yoon Suk-yeol désigne d’abord la Russie avant la Corée du Nord dans son discours à l’Onu

En s’exprimant hier à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies, le président sud-coréen a fustigé la possibilité d’un accord militaire entre Moscou et Pyongyang.
Une nouveauté dans son allocution. Yoon Suk-yeol a désigné la Russie avant la Corée du Nord, contrairement à ce qui est fait d’habitude dans les annonces ou les communiqués de presse de son gouvernement.
Il s’agirait d’un geste fait en tenant compte de l’aspect, selon lequel le royaume ermite peut faire plus de mal que la Russie à la Corée du Sud avec son développement nucléaire et ses multiples tests de missiles, bien que ces alliés représentent tous deux une menace pour sa sécurité en raison de leur récent rapprochement militaire.
Yoon n’est pas le seul à parler de cette manière. Son ministre des Affaires étrangères a fait de même lors d’une rencontre avec son homologue russe, tenue le 10 septembre en marge du sommet du G20 à New Delhi en Inde. Park Jin a alors affirmé à Sergueï Lavrov que les relations entre la Russie et la Corée du Nord devraient se développer de façon à contribuer à la paix et à la stabilité dans la péninsule comme en Asie du Nord-est.
Par ailleurs, au cours du sommet entre l’Association des nations de l’Asie du Sud-est (Asean) et les trois principaux pays d’Asie du Nord-est, le président Yoon a mentionné ces derniers dans l’ordre suivant : Corée du Sud, Japon et Chine. Pourtant, l’empire du Milieu était longtemps placé devant l’archipel.
Selon les explications d’un responsable du Bureau présidentiel de Yongsan, cela en dit long sur la ligne diplomatique de l’administration en exercice.
[Photo : YONHAP News]