Une cérémonie d’ouverture en grande pompe
2018-02-09

Ici, PyeongChang


Les Jeux olympiques d’hiver de PyeongChang 2018 débutent aujourd’hui. Le coup d’envoi doit être donné vers 20h pour la cérémonie d’ouverture.

Le producteur exécutif de l’événement, Yang Jung-woong, a voulu mettre à l’honneur la paix, un sujet auquel tout le monde peut adhérer. Le spectacle inaugural est intitulé « Paix en mouvement ». La paix demande quelque chose d’actif. On se rencontre, on se parle à cœur ouvert, on arrive à se comprendre, et l’action qui en découle contribue à construire la paix. Voilà l’idée de départ.

C’est grâce aux efforts déployés par son peuple entier que la Corée a pu surmonter toutes les adversités pour poursuivre son histoire de 5 000 ans, par exemple en réalisant « le miracle du fleuve Han » ou la démocratisation. Il en va de même pour la paix. La force des habitants du pays du Matin clair qui ne cessent d’agir pour un meilleur avenir, et leur force de communiquer et de se connecter, c’est à travers une telle force que le monde entier va construire ensemble la paix. C’est le message que la cérémonie d’ouverture est censée faire passer.

C’est au stade olympique de PyeongChang en forme de pentagone que se tient la cérémonie d’ouverture. Son secret est révélé par le directeur exécutif de la création Song Seung-hwan :

« La plupart des pays hôtes des JO précédents ont organisé leurs cérémonies d’ouverture et de clôture dans un stade de football. Mais PyeongChang n’en avait aucun. Il fallait donc en construire un nouveau. Or, on n’était pas obligé de bâtir un stade rectangulaire comme un terrain de football. Il s’agissait de créer un lieu de spectacle réservé aux cérémonies d’ouverture et de clôture. On a opté pour une structure originale permettant aux spectateurs de se concentrer sur le spectacle, à savoir un stade pentagonal. Ici, le ‘penta’ fait référence au chiffre des cinq anneaux olympiques entrelacés. Il renvoie également à la théorie des cinq éléments, une des philosophies majeures de l’Orient, parce que la Corée du Sud est le deuxième pays asiatique à organiser les JO d’hiver après le Japon, et avant la Chine. Au milieu du stade pentagonal se trouve la scène circulaire en haut de laquelle quatre tours ont été érigées et reliées avec du fil de fer pour une mise en scène stéréoscopique. »

Un des moments incontournables, c’est l’allumage de la vasque olympique. Cette dernière possède aussi sa propre histoire, selon Song.

« Cette vasque a une source d’inspiration. Il s’agit de la ‘jarre de lune’, un type de porcelaine blanche du royaume de Joseon. Elle est très appréciée des critiques culturels étrangers aussi bien que sud-coréens. Guy Sorman, célèbre écrivain français, a fait éloge à plusieurs reprises en reconnaissant la jarre de lune comme une culture originale propre à la Corée. La jarre de lune embrasse toutes les choses du monde comme la Lune qui se lève dans le ciel au-dessus de PyeongChang. Elle a inspiré le designer Kim Young-se qui a créé également la torche olympique. Il a dessiné la vasque olympique dans la forme des cinq doigts qui tiennent une jarre de lune ».

(Photo : Yonhap)
Go Top