Le climat de Dokdo est relativement plus doux que les autres régions situées à la même latitude, et humide en raison de la fréquente exposition au brouillard marin. La flore de Dokdo est donc semblable à celle des régions subtropicales. Composés de rochers volcaniques, les îlots n'offrent pas des conditions de croissance idéales pour les plantes. L'eau de pluie ne peut pas être stockée en raison de pentes raides, de sorte que le sol reste relativement sec. La salinité élevée et le manque d'eau douce font de Dokdo un habitat défavorable. La majorité des espèces végétales sont donc des plantes herbacées de petite taille avec une racine courte (plantes annuelles ou bisannuelles avec des tiges tendres et fragiles, dont les cellules parenchymateuses du cortex contiennent de nombreux chloroplastes). Pourtant, 50 à 60 espèces y poussent actuellement.

 

Les plantes ligneuses (plantes vivaces avec des tiges épaisses et dures) de Dokdo comprennent Lonicera insularis Nakai, Euonymus japonica, Elaeagnus macrophylla, Cocculus trilobus, Ampelopsis et Camellia japonica. Lonicera insularis Nakai est une espèce qui n'est trouvable que sur l'île d'Ulleung et les îlots Dokdo. Ces arbres rares dont la hauteur est de 2,5 à 3 m et avec un tronc de 20 cm de circonférence y forment des forêts. Les arbres de Dokdo sont particulièrement courts, bien adaptés aux vents maritimes forts, avec des feuilles épaisses et poilues qui les aident à résister à la sécheresse et au froid.

 

La flore de Dokdo a été étudiée à plus de 30 reprises, mais le nombre des espèces recensées varie entre 34 et 75 selon les chercheurs.

La faune de Dokdo est constituée d'oiseaux, d’insectes et de mammifères. Aucun amphibien ou reptile n’a pour l’instant été trouvé.

 

Les oiseaux que l'on y rencontre les plus fréquemment sont les goélands à queue noire, les océanites à queue fourchue, les cygnes siffleurs, les arlequins plongeurs, les pinsons du Nord, les bruants à gorge jaune, les bergeronnettes grises, les roitelets huppés, les bécassines, les faucons crécerelles, les puffins leucomèles, les cailles du Japon, etc. Les goélands à queue noire, les océanites à queue fourchue, les puffins leucomèles sont les plus nombreux alors que huit espèces – les faucons, les bondrées orientales, les milans noirs, les guillemots du Japon, les chouettes hulottes, les balbuzards pêcheurs, les cygnes siffleurs, les grues moines – sont en voie d'extinction. Trois espèces trouvables uniquement en Asie du Nord-est dont les cailles du Japon, les puffins leucomèles et les goélands à queue noire nichent en colonies. Le nombre de cailles du Japon et de puffins leucomèles diminue de plus en plus alors qu'il est estimé que 2 000 à 3 000 goélands à queue noire vivent à Dokdo. Le versant sud de Seodo et la côte ouest du rocher Dongnipmun de Dongdo, où l'herbe vivace Elymus tsukushiensis Honda pousse, sont connus comme étant le plus grand habitat des goélands à queue noire.

 

Par ailleurs, Dokdo accueille les oiseaux migrateurs qui voyagent du Nord au Sud. Les îlots ont été désignés d'abord « habitat d'oiseaux marins » le 16 novembre 1982. Le titre a connu une modification en novembre 1999 lorsqu'ils ont été classés monument naturel no 336 : la zone est désormais classée « zone de protection naturelle ».

Bien que le nombre varie selon les recherches, 53 espèces d'insectes regroupées en 9 ordres et en 35 familles, notamment les libellules, les perce-oreilles, les sauterelles, les cigales, les scarabées, les mouches, les papillons, sont présentes sur Dokdo. En raison du climat relativement tempéré, grandement influencé par les courants marins et les vents saisonniers, les insectes originaires du Sud (50,9 %) sont plus nombreux que ceux du Nord (39,7 %). On suppose que ces insectes des régions chaudes sont arrivés sur les îlots grâce aux courants de Kuroshio et de Tsushima. Plus de 90 % des insectes de Dokdo sont également présents sur le continent, tandis que 70 % sont en commun avec ceux que l’on peut trouver sur l'île d'Ulleung. Seules trois espèces, soit 8 % du total, sont aborigènes de Dokdo. Cela sous-entend que les fameux îlots sont étroitement liés à la péninsule coréenne et que, tout comme les plantes, les insectes ont migré du continent d'abord à Ulleungdo, ensuite à Dokdo. Par ailleurs, les espèces qui n'étaient pas encore répertoriées en Corée du Sud telles que Campylomma lividicorne Reuter, Agrypnus miyamotoi, Ancylopus melanocephalus Olivier, Arhopala bazalus Hewitson ont été découvertes aux îlots Dokdo.

L'île n'abrite aucun mammifère hormis les chiens Sapsal élevés par le corps de garde de Dokdo. Dans le passé, de nombreux lions de mer vivaient sur les récifs près de Dokdo, mais ils sont devenus difficilement repérables après la colonisation japonaise, période au cours de laquelle ils ont été chassés pour leur fourrure et leur huile. En 1973, les gardiens de Dokdo ont introduit du continent dix lapins, qui ont fini par être retirés en raison de problèmes causés par leur prolifération rapide. Compte tenu des caractéristiques environnementales des îles, l'introduction d'animaux et de plantes extérieures exige une approche prudente.

Le récent conflit territorial autour de Dokdo nous offre l'occasion de réévaluer non seulement les caractéristiques de son écosystème marin, mais aussi la valeur des ressources marines de ses eaux environnantes. Les recherches sur les organismes marins de Dokdo ont été menées à plusieurs reprises, mais les chercheurs n'ont commencé à étudier son écosystème marin qu'en 1997. En outre, le Centre de recherche de Dokdo recueille, depuis quelques années, des données sur l'écosystème marin de l'île tout en menant la recherche sous-marine annuelle.

 

Semblable à l'île d'Ulleung, Dokdo est exposé au courant chaud issu de l'île de Tsushima qui se situe entre l'archipel nippon et la péninsule coréenne, de nombreux organismes de courants chauds sont donc souvent observés dans les eaux environnantes. Comme la température de l'eau de mer peut descendre à -10 C en hiver, les organismes animaux et végétaux des courants froids y sont également présents. Pour cette raison, les eaux environnantes de Dokdo présentent des caractéristiques écologiques et marines uniques qui se différencient de celles de la mer de l'Est, de la mer du Sud ou de l'île de Jeju. Ainsi, Dokdo et ses eaux environnantes sont très importants d'un point de vue écologique. La recherche sur l'écosystème marin menée depuis 1997 a sélectionné cinq endroits qui représentent les différentes topographies sous-marines. Ces lieux ont ensuite été divisés en fonction des types d'organismes et les chercheurs ont estimé la répartition, la structure, l'écosystème, le nombre actuel des algues, des invertébrés et des poissons de chaque endroit. La répartition varie en fonction de la position, de la profondeur de l'eau, des caractéristiques topographiques et des saisons.

Ont été identifiées jusqu’à présent environ 160 espèces d'algues telles que l'aramé, l'algue brune Ecklonia cava, la fougère de mer. Le nombre d'invertébrés diffère selon les recherches, mais quelque 32 espèces de polychètes, 6 d'anomoures, 64 de mollusques qui englobent les animaux vivant dans les eaux chaudes et froides habitent sur Dokdo. Quant aux poissons, 58 espèces ont été identifiées dans les eaux environnantes de Dokdo en 1997, mais 19 autres ont été découvertes par la suite. Aujourd'hui, le nombre total s’élève à 77. 37,8 % des poissons vivant autour de Dokdo sont tropicaux, 22 % sont subtropicaux, et 40,2 % sont de zone tempérée. Si ces derniers sont beaucoup plus nombreux par rapport à la côte sud de l'île de Jeju, c'est parce que les courants chauds et froids se rencontrent en mer au large de Dokdo.