La reconnaissance du statut de la musique classique sud-coréenne
L’année 2025 a été celle où le statut de la musique classique sud-coréenne a été reconnu dans le monde entier. Le chef d’orchestre Chung Myung-hoon a été confirmé comme futur directeur musical de la Scala en Italie, l’un des trois plus grands opéras du monde. Il est le premier directeur musicale d’origine asiatique à occuper ce poste depuis l’ouverture de l’institution en 1778. Un évènement symbolique qui montre que la musique classique sud-coréenne est au cœur de la musique classique mondiale. De plus, la soprano Jo Sumi a été honorée de la plus haute distinction française de Commandeur, réaffirmant une fois de plus, le prestige international du chant sud-coréen.
Le chef d’orchestre Chung Myung-hoon (à gauche) et la soprano Jo Sumi (à droite) en collaboration avec l’Orchestre symphonique de la KBS
ⓒ KBSHistoire de la musique classique sud-coréenne
L’histoire de la musique classique sud-coréenne a débuté avec la première génération de maîtres qui ont fait leur entrée sur la scène mondiale dans les années 1960. Le pianiste Baek Geon-woo a attiré l’attention grâce à ses interprétations profondes, en se produisant principalement à New York et à Paris, tandis que le compositeur Yun I-sang a acquis une renommée internationale grâce à sa musique contemporaine originale. Le trio Chung, composé de la violoniste Chung Kyung-hwa, de la violoncelliste Chung Myung-hwa et du pianiste Chung Myung-hoon, a marqué la scène internationale en démontrant le potentiel des musiciens sud-coréens.
Orchestre symphonique de la KBS
ⓒ KBSLes véritables débuts de la musique classique sud-coréenne
Au début des années 2000, de jeunes musiciens ont obtenu de bons résultats dans des concours internationaux. En particulier, en 2015, lorsque Cho Seong-jin est devenu le premier Coréen à remporter le concours Chopin, ce qui a été considéré comme un tournant. En 2022, Im Yoon-chan a été le plus jeune lauréat à remporter le concours Van Cliburn, suscitant l’émoi et laissant présager le champ de possibilités pour la musique classique sud-coréenne.
Le pianiste Cho Seong-jin, lauréat du concours Chopin 2015 (à gauche)
et le pianiste Im Yoon-chan, lauréat du Concours Van Cliburn 2022 (à droite) Pourquoi la musique classique sud-coréenne ?
Les experts estiment que le développement de la musique classique sud-coréenne vient de la découverte systématique de jeunes talents, de structures éducatives telles que celle de l’École nationale des arts de Corée, ainsi que d’un environnement offrant l’expérience de participer à des performances. A cela s’ajoute le fait que, récemment, des artistes sud-coréens ont été nommés pour des prix internationaux, consolidant encore davantage le statut de la musique classique sud-coréenne. Elle n’est plus un phénomène temporaire, mais s’est désormais établie comme une composante importante de la scène classique mondiale.
La violoniste Kim Bomsori figure parmi les candidates pour le ICMA 2026 aux côtés de Cho Seong-jin et
Im Yoon-chan