C’est un véritable coup de théâtre dans la crise nucléaire nord-coréenne : trois semaines après avoir fait exploser sa bombe atomique, Pyongyang a accepté de revenir aux négociations à six pays sur son désarmement nucléaire, en échange de concessions dont on ne connaît pas encore la nature : c’est ce qu’a annoncé le négociateur américain sur le nucléaire nord-coréen, Christopher Hill, après avoir rencontré ses homologues nord-coréen et chinois au cours d’une réunion informelle à Pékin.

Un accord immédiatement salué par la Corée du Sud et confirmé par la Chine, la Chine qui a précisé que les pourparlers à six allaient reprendre bientôt, même si on n’en connaît pas encore la date. Des pourparlers que la Corée du Nord boycottait depuis près d’un an.

On ne sait donc pas encore quelles concessions ont été faites à Pyongyang, mais a priori, le régime de Kim Jong-il exigeait comme condition préalable à un retour aux pourparlers à six que les Etats-Unis acceptent de mener des négociations bilatérales, donc directes avec lui, et aussi qu’ils lèvent leurs sanctions financières contre la Corée du Nord.

De plus, et même s’ils ont démenti qu’ils aient exercé des pressions, il ne serait pas étonnant que les Chinois aient usé de leur influence sur la Corée du Nord, dont ils sont les principaux fournisseurs d’énergie. Les Chinois qui ont justement très fortement réduit leurs livraisons de pétrole à la Corée du Nord, ces derniers temps, et qui avaient été rendus furieux par l’essai nucléaire nord-coréen.