Le futur président sud-coréen Lee Myung-bak est prêt à rencontrer le leader nord-coréen Kim Jong-il à tout moment pour parler de la dénucléarisation du pays communiste. C’est ce qu’il a annoncé aujourd’hui au cours d’une conférence de presse, mais il a tout de même ajouté une restriction importante : ce sommet devra obligatoirement avoir lieu en Corée du Sud.

Et s’il a fait cette précision, c’est parce que le premier sommet intercoréen, en juin 2000, s’était déroulé à Pyongyang, et que le deuxième, qui a eu lieu en octobre dernier, aurait normalement dû se tenir à Séoul. Mais le régime de Kim Jong-il avait insisté pour qu’il soit à nouveau organisé dans la capitale nord-coréenne et le président sud-coréen sortant Roh Moo-hyun avait accepté. Roh qui n’avait d’ailleurs quasiment pas abordé le dossier nucléaire nord-coréen avec Kim Jong-il. Et puis justement, Lee Myung-bak a ajouté que son gouvernement réexaminerait les accords conclus à l’issue du sommet d’octobre avant d’envisager, éventuellement, de les appliquer.

Lee Myung-bak dit qu’il est pour la poursuite du rapprochement avec le Nord, mais à condition que le processus de dénucléarisation de la Corée du Nord se poursuive lui aussi. Depuis son élection, son comité de transition a soufflé le chaud et le froid sur Pyongyang : il a ainsi annoncé la création d’un fonds de 40 milliards de dollars pour stimuler le développement du pays communiste, tout affirmant que la coopération économique avec le Nord allait ralentir, faute de progrès récents dans le processus de dénucléarisation.

Par ailleurs, Lee devrait se rendre aux Etats-Unis pour rencontrer George Bush soit en mars – c’est ce que voudrait Washington, selon des sources gouvernementales américaines – soit en avril, ce qui paraît plus réaliste à l’équipe du futur président, vu que son investiture est prévue pour le 25 février. Et des émissaires de Lee partiront aux Etats-Unis dans une semaine pour discuter de tout ça.