Décidément, la Corée du Nord continue à faire monter la tension. Et elle a carrément menacé hier d’interrompre le dialogue entre les deux Corées, et même, dans une déclaration publiée par la KCNA, l’agence de presse officielle nord-coréenne, de réduire la Corée du Sud en cendres si elle l’attaquait en premier.

Alors en fait, tout ça est une réaction à une déclaration qu’a faite mercredi dernier devant les parlementaires sud-coréens le nouveau chef d’état-major sud-coréen Kim Tae-young. En réponse à une question, il avait affirmé que si la Corée du Nord essayait de lancer une attaque nucléaire contre le Sud, Séoul localiserait rapidement et détruirait les sites où sont stoquées les armes nucléaires du Nord. Et Pyongyang a choisi d’interpréter ces propos comme une menace de frappe préventive sud-coréenne, une expression que Kim n’a pourtant pas utilisée. Le Nord a également exigé des excuses du Sud pour cette déclaration.

De son côté, le ministère sud-coréen de la Défense a annoncé que Séoul se donnait quelques jours pour répondre ou non. Cela dit, beaucoup d’observateurs estiment que cette tension est le résultat du durcissement de la politique nord-coréenne de Séoul et qu’elle devrait continuer au moins jusqu’à la rencontre aux Etats-Unis entre le président sud-coréen Lee Myung-bak et son homologue américain George Bush à la mi-avril.