A Séoul, la réaction du gouvernement sud-coréen ne s’est pas faite attendre. Le gouvernement de Lee Myung-bak, à travers les mots du ministre sud-coréen des Affaires étrangères, Yoo Myung-hwan, a qualifié le geste de la Corée du Nord de « point départ crucial » en vue d’un désarmement complet. Il a ajouté que, même si Pyongyang avait fourni des informations sur sa production de plutonium et ses activités d’enrichissement d’uranium et de prolifération, Séoul regrettait cependant le manque de détails sur les armes nucléaires de la Corée du Nord. Toutefois, a-t-il poursuivi, Séoul s’attend à ce que les relations intercoréennes s’améliorent à mesure que le dossier nucléaire progressera.

La classe politique sud-coréenne a elle aussi salué la déclaration nucléaire de la Corée du Nord. Le GPN, le parti conservateur du président Lee Myung-bak, a considéré ce geste comme une étape importante dans le processus de démantèlement. Selon lui, même si cette action est survenue tardivement, elle représente un progrès important dans le processus de dénucléarisation du pays communiste. Du coup, le GPN souhaite que ce geste débouche sur la normalisation des relations entre la Corée du Nord et les Etats-Unis et ouvre la voie à l’instauration de la paix dans la péninsule coréenne.

De son côté, le Parti démocrate pour l’union, la principale formation d’opposition, de centre-gauche, a appelé le gouvernement Lee Myung-bak à jouer un rôle plus important dans la dénucléarisation du pays communiste. Il a préconisé la reprise immédiate de la livraison de riz et de fertilisant vers le pays communiste.