Le groupe sud-coréen Hyundai Asan a annoncé qu’il allait suspendre dès samedi ses voyages touristiques dans la ville nord-coréenne de Gaeseong. Elle se plie ainsi aux injonctions de Pyongyang, qui a annoncé qu’il n’autoriserait plus, à partir de lundi prochain, ces voyages touristiques, et que l’unique ligne ferroviaire intercoréenne allait être interrompue. Les voyages touristiques de sud-Coréens aux monts Geumgang sont suspendus depuis le mois de juillet et la mort d’une touriste sud-coréenne tuée par des militaires du Nord.

La Corée du Nord a par ailleurs demandé à Séoul que la moitié du personnel et des véhicules qui sont encore aux monts Geumgang retournent en Corée du Sud. Depuis l’accident du mois de juillet, le Nord avait déjà limité le personnel sud-coréen resté sur place à 200 personnes. Et, en août, Pyongyang avait exigé qu’un certain nombre d’employés sud-coréens soient rapatriés.

Ce week-end, Hyundai Asan, qui possède un monopole sur le tourisme sud-coréen en Corée du Nord, va donc évacuer de nombreux sud-Coréens qui travaillaient sur ces circuits touristiques. On ne sait toujours pas de quelle façon le parc industriel de Gaeseong, situé en Corée du Nord, et qui fonctionne avec des capitaux sud-coréens et qui emploie plus de 30 000 ouvriers nord-coréens, pourrait être affecté par l’escalade de la tension entre Séoul et Pyongyang.