Le PDG du groupe sud-coréen Hyundai Hyun Jung-eun s’est rendu cet après-midi à Pyongyang. Elle y est allée en voiture en franchissant la frontière intercoréenne. Objet de son voyage: tenter d’obtenir la libération de l’employé de Hyundai Asan, la filiale du groupe qui mène des projets de coopération avec la Corée du Nord. Cet employé, dont on ne connaît que le nom de famille, Yoo, travaillait au parc industriel de Gaeseong en territoire nord-coréen et est détenu par les autorités nord-coréennes depuis maintenant plus de 130 jours.

Hyun Jung-eun, qui est la belle-fille du fondateur décédé du groupe Hyundai Chung Ju-young, s’était rendue la semaine dernière aux monts Geumgang en Corée du Nord pour assister à une cérémonie à la mémoire de son mari Chung Mong-heun, qui s’était donné la mort il y a six ans. Et à cette occasion, elle a manifesté au vice-président du comité nord-coréen pour la paix de l’Asie-Pacifique, chargé de la politique étrangère, son intention d’aller à Pyongyang pour tenter de régler les questions qui la préoccupent. Et le Nord lui a fait parvenir l’invitation.

Interrogée, avant de franchir la frontière, sur la question de savoir s’il est possible que Yoo soit relâché, la patronne du groupe Hyundai a répondu qu’elle ferait en sorte qu’il le soit. Elle s’est cependant montrée prudente quant à la possibilité de la reprise du circuit touristique de sud-Coréens aux monts Geumgang en territoire nord-coréen. Un circuit interrompu après la mort, là-bas, d’une touriste sud-coréenne tuée par des militaires nord-coréens en juillet 2008.

Pendant son voyage dans la capitale nord-coréenne qui doit durer jusqu’à mercredi, Hyun pourrait être reçue par le dirigeant nord-coréen Kim Jong-il.

Et indépendamment du voyage de Hyun, le président de Hyundai Asan, Cho Kun-shik, est parti ce matin pour Gaeseong pour négocier lui aussi la relaxe de son employé.