Washington a exprimé l'espoir que l’éventuelle visite en Chine du dirigeant nord-coréen Kim Jong-il soit le prélude à une reprise des pourparlers à six sur la dénucléarisation de la Corée du Nord.

Alors que le « Cher leader » est attendu le 29 mars prochain à Pékin, le porte-parole du département d'Etat américain Philip Crowley a déclaré qu'il espérait que Kim allait annoncer de Chine l'intention de son régime de retourner à la table des négociations.

Selon des experts, cette visite aurait pour objectif de discuter de la réouverture des négociations multilatérales sur le programme nucléaire nord-coréen et de demander une aide économique : la Corée du Nord semble souffrir des sanctions internationales imposées depuis son deuxième essai nucléaire et ses tirs de missiles l'année dernière. De plus, une réforme monétaire mal préparée en novembre dernier semble aussi avoir aggravé sa situation économique, et provoqué de vives réactions au sein de la population, forçant le pays communiste à autoriser la réouverture des marchés.

Ce sera le cinquième voyage en Chine de Kim Jong-il, qui devrait aussi demander au gouvernement de Pékin de soutenir son ambition de voir son fils Kim Jong-eun lui succéder.

Selon certains analystes, la reprise des négociations nucléaires multilatérales, dans l'impasse depuis plus d'un an, n'apportera de toute façon aucune garantie quant à de réels progrès concernant la dénucléarisation du pays communiste.