La Corée du Nord a tiré le 9 août plus de 100 obus d’artillerie au large de sa côte ouest près de sa frontière avec la Corée du Sud. La plupart de ces obus sont retombés dans les eaux nord-coréennes, mais certains du côté sud de la frontière. La marine sud-coréenne n’a cependant pas riposté. Ses patrouilleurs ont simplement demandé à la radio aux nord-Coréens de cesser le feu. Cela a fait débat au Sud.

En conséquence, l’état-major interarmées sud-coréen a révisé son règlement de combat de façon à riposter immédiatement à d’éventuels tirs nord-coréens au sud de la frontière. C’est ce qu’a annoncé hier le ministre de la Défense devant la commission parlementaire de la défense nationale.

Le règlement en question, avant qu’il ne soit révisé, précisait qu’en cas de tirs de la sorte par l’armée nord-coréenne, la marine devait demander d’abord à la radio aux nord-Coréens de les arrêter, puis si le Nord ne procédait pas à des tirs supplémentaires, elle ne ripostait pas.

Le nouveau règlement correspond à celui des combats terrestres, qui prévoit qu’en cas d’attaque nord-coréenne du territoire sud-coréen, Séoul y fait face avec une puissance de feu deux à trois fois plus importante que celle du Nord.