L’an prochain, la Corée du Sud compte continuer à faire pression sur la Corée du Nord pour qu’elle dénucléarise de façon permanente, qu’elle abandonne son comportement belliqueux et qu’elle s’ouvre au monde. Dans une conférence de presse tenue à Séoul hier, le ministre de la Réunification Hyun In-taek a fait le point sur les objectifs stratégiques de Séoul vis-à-vis de Pyongyang.

Plus précisément, le Nord doit accepter de discuter avec le Sud de son programme nucléaire et d’autres problèmes politiques ou humanitaires. Par ailleurs, Séoul encouragera Pyongyang à s’ouvrir plutôt qu’à s’isoler. Pour réaliser cette ouverture au monde, la Corée du Nord pourrait, selon Hyun, prendre exemple sur la Chine.

Pour parvenir à ses fins, le gouvernement Lee Myung-bak soufflera le chaud et le froid en alternant dialogue et fermeté envers son voisin.

De l’autre côté de la frontière, la réaction de Pyongyang ne s’est pas faite attendre. Le Comité nord-coréen pour la réunification pacifique de la nation a déclaré sur son site Internet que les propos du ministre sud-coréen pour la Réunification reniaient ni plus ni moins le régime nord-coréen, et qu’ils visaient à placer la Corée réunifiée sous le signe du libéralisme. Or, si le Sud essaie bel et bien d’absorber le Nord, Pyongyang promet de riposter de façon militaire et avec force.