La Corée du Nord a renouvelé ses menaces à l’encontre des activistes qui envoient sur son territoire des tracts de propagande qui critiquent le régime.

Mercredi soir, dans une interview diffusée par la KCNA, l’agence de presse officielle du pays communiste, un général nord-coréen a déclaré que toute l’armée populaire déployée le long de la frontière intercoréenne était prête à faire feu à tout moment sur les sites de lancement de ces tracts.

Ces documents qui appellent la population du Nord à se révolter contre ses dirigeants sont envoyés à l’aide de ballons gonflés à l’hélium. Ces efforts de « guerre psychologique » ont été qualifiés d’ « actes de guerre » par l’officier nord-coréen.

Mais ces menaces ne devraient pas ébranler la détermination d’une vingtaine de groupes d’activistes sud-coréens opposés au régime de Pyongyang, qui ont prévu de nouveaux envois de ballons à partir de demain, sur l’île de Baengnyeong, en mer Jaune.

De son côté, un responsable du ministère sud-coréen de la Réunification a fait savoir que Séoul n’avait pas l’intention d’appeller ces groupes civiques à s’abstenir d’envoyer au Nord ces tracts. Il a précisé que cette position a été prise depuis le naufrage de la corvette sud-coréenne Cheonan, torpillé par le pays communiste en mars de l’an dernier.

Cet officiel a tenu également à affirmer que la menace d’éventuelles attaques militaires par Pyongyang ne servait pas à résoudre la crise aggravée depuis ce drame et depuis l’attaque contre l’île de Yeonpyong en novembre dernier.