Il y a trois ans jours pour jours, une touriste sud-coréenne qui visitait les monts Geumgang, en Corée du Nord, était abattue par des militaires nord-coréens. A l'occasion de ce funeste anniversaire, le ministère sud-coréen de la Réunification a demandé au pays communiste de cesser de revendiquer les avoirs sud-coréens sur ce territoire et lui conseille de renoncer à toute action unilatérale à ce sujet.

Le porte-parole de ce ministère, Chun Hae-sung, a également répété que les circuits touristiques intercoréens ne reprendraient que si la Corée du Nord s'expliquait sur les circonstances du drame et prouvait qu'un tel événement ne se reproduirait pas.

Le régime de Kim Jong-il a jeté son dévolu sur les avoirs sud-coréens, estimés à une valeur de 196 millions d'euros. La Corée du Sud avait en effet investi plusieurs dizaines de millions d'euros dans des hôtels, des restaurants et un terrain de golf sur place.

Le Nord a menacé de confisquer l'ensemble de ces biens si le Sud n'envoyait pas des délégués afin de discuter de l'affaire. La semaine dernière, le ministère de la Réunification a répondu favorablement et a proposé une rencontre intercoréenne. Une proposition à laquelle sa voisine n'a, à ce jour, pas encore répondu.

Après le drame du 11 juillet 2008, Séoul a immédiatement cessé d'envoyer ses citoyens au Nord. Depuis, Pyongyang fait pression pour la reprise du tourisme intercoréen, qui représente pour lui un afflux important en devises étrangères.

Dans le même temps, des officiels des Croix-Rouges des deux Corées se sont rencontrés de manière informelle en Chine la semaine dernière, si l'on en croît une source sud-coréenne anonyme. En plus de discussions sur les questions humanitaires, Kim Yong-hyun, secrétaire général de la Croix-Rouge sud-coréenne, aurait également appelé son homologue au dialogue.