Une dizaine d’ONG sud-coréennes de défense des droits de l’Homme en Corée du Nord ont organisé aujourd’hui une conférence de presse à Séoul pour annoncer qu’elles entameraient une collecte de signatures pour appeler Pékin à arrêter le rapatriement des réfugiés nord-coréens retenus en Chine.

Selon elles, il y a une forte chance que les autorités chinoises ne tardent pas à reconduire les réfugiés nord-coréens vers la frontière, depuis que le nouveau dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a déclaré, pendant la période de deuil de 100 jours qui suivent la disparition de son père Kim Jong-il, que les familles des réfugiés paieraient le prix de cette défection sur trois générations.

Ces associations estiment que les nord-Coréens ainsi rapatriés sont voués à la torture, au travail forcé, voire même à l’exécution publique et que les autorités chinoises passent à l’acte en toute connaissance de cause. Elles affirment que si la Chine ferme les yeux devant la situation humanitaire en Corée du Nord, elle ne mérite plus son siège au Conseil de sécurité des Nations unies.