La Corée du Nord a organisé hier un rassemblement civil et militaire d’envergure en vue de dénoncer les exercices militaires conjoints menés par la Corée du Sud et les Etats-Unis qui ont récemment débuté.

En effet, environ 150 000 civils et soldats se sont regroupés sur la place Kim Il-sung et se sont engagés à réagir contre le gouvernement sud-coréen qui aurait tenu des propos diffamants à l’égard du régime communiste.

Ce rassemblement a été diffusé en direct par la télévision centrale nord-coréenne. A cette occasion, le vice-président de la Commission centrale militaire du Parti des travailleurs, Ri Yong-ho a lu un communiqué publié au nom du porte-parole du Commandant suprême des forces armées nord-coréennes, qui brandit la menace d’une guerre sacrée. Il a aussi accusé Séoul et Washington d’avoir relevé d’un cran le risque de guerre dans la péninsule coréenne.

Ce n’est pas tout. Ce haut gradé nord-coréen a qualifié le président sud-coréen Lee Myung-bak de « traître » et accusé une unité de l’armée sud-coréenne à Incheon à l’ouest du pays d’avoir écrit des mots diffamatoires et agressifs au-dessus et en-dessous des portraits du leader nord-coréen Kim Jong-un et son père défunt Kim Jong-il.

Un peu plus tôt, la télévision centrale nord-coréenne a également rapporté que Kim Jong-un avait fait le tour du village de la trêve de Panmunjom séparant les deux Corées pour encourager les effectifs de son régime.

A Séoul, le ministre de la Défense a minimisé les accusations du Nord qu’il n’a pas jugé digne d’une réponse, en indiquant que Séoul ne proteste pas à chaque fois que Pyongyang tient des propos diffamatoires à l’égard des dirigeants sud-coréens.