L'ancien chef des renseignements sud-coréens a été entendu par la justice pendant plus de 14 heures hier, dans le cadre de l'enquête à propos d'une éventuelle implication de l'agence dans l'élection présidentielle sud-coréenne de décembre dernier.
En sortant du bureau du procureur central de Séoul, à minuit aujourd'hui, Won Sei-hoon a déclaré avoir répondu sincèrement aux enquêteurs. Ces derniers tentent de déterminer si Won a, ou non, donné l'ordre à l'un de ses employés de publier sur Internet un message critique à l'égard du PDU, le principal parti d'opposition, pendant la campagne présidentielle.
L'enquête porte aussi sur d'éventuelles activités politiques illégales. Won est soupçonné d'avoir usé de ses pouvoirs à plusieurs reprises pour apporter son soutien au gouvernement Lee Myung-bak, et notamment au très controversé projet des quatre fleuves.
Pour sa défense, Won a assuré que le message posté par son employé sur Internet était apolitique et s'inscrivait dans le cadre de la guerre psychologique avec la Corée du Nord.
L'enquête de la police a démarré le 12 décembre dernier, suite à une plainte du PDU. Depuis le 18 avril, l'affaire est dans les mains des procureurs.