L’ancien porte-parole présidentiel qui a été limogé pour être impliqué dans un scandale sexuel alors qu’il accompagnait la présidente Park Geun-hye dans sa première visite aux Etats-Unis, a nié toutes les allégations qui pèsent contre lui.
Yoon Chang-jung est accusé d’harcèlement sexuel sur une jeune femme américaine d’origine coréenne qui travaillait pour l’ambassade sud-coréenne à Washington. Il est reparti précipitement pour Séoul mercredi, la police américaine ayant ouvert une enquête.
L’ancien journaliste, 56 ans, a organisé ce matin une conférence de presse. A cette occasion, il s’est excusé pour avoir causé des troubles à la présidente et au peuple et pour avoir assombri la visite réussie de la chef de l’Etat aux Etats-Unis.
Si l’on en croit un rapport fourni par la police de Washington, Yoon aurait empoigné les fesses de la victime sans sa permission dans un hôtel de Washington après le sommet entre Park et Obama. Cette accusation a été rejetée par Yoon qui a affirmé qu’il avait touché juste la taille de la jeune stagiaire en lui donnant des paroles d’encouragement. Il a aussi démenti l’allégation selon laquelle il aurait fait venir la jeune femme dans sa chambre d’hôtel.
Ensuite, le porte-parole a révélé que c’est le secrétaire présidentiel en charge des relations publiques Lee Nam-ki qui l’a poussé à rentrer à Séoul. Il a avancé qu’il allait prendre des contre-mesures légales pour lutter contre les rumeurs d’agression sexuelle à son encontre qui se propagent sur Internet et par les médias.
Yoon a ajouté qu’il chercherait désormais à faire la lumière sur l’affaire et qu’il accepterait toute décision de justice.
En tout cas, le limogeage de Yoon est un coup dur pour Park qui a été critiquée pour avoir choisi des personnages non qualifiés et non éthiques à des postes importants. En effet, pas moins de neufs désignés dont plusieurs ministres se sont retirés pour avoir été accusés d’évasion fiscale ou de spéculation immobilière.