Le débat politique continue de faire rage sur les propos de l’ancien président décédé Roh Moo-hyun au sujet de la frontière maritime intercoréenne, appelée communément la NLL ainsi que sur l’intervention éventuelle du NIS, les services de renseignements, dans la présidentielle de décembre dernier.
Le Saenuri, le parti au pouvoir, affirme que lors de son sommet intercoréen avec Kim Jong-il en octobre 2007, Roh Moo-hyun avait pris position pour Pyongyang au sujet de la NLL. Le Nord ne reconnaît toujours pas cette frontière. Du coup, le Saenuri insiste sur la nécessité de rendre publiques les transcriptions du dialogue entre les deux dirigeants, pour vérifier les propos de Roh. Ces transcriptions sont conservées par le NIS.
De son côté, le Parti démocrate, la première force d’opposition, les qualifie d’archives présidentielles. Il faudrait donc suivre des procédures prévues par la loi pour les rendre publiques. Son patron Kim Han-gil se dit cependant disposé à accepter la demande du Saenuri, à condition qu’avant cela, celui-ci accepte d’abord l’ouverture d’une enquête parlementaire sur l’intervention du NIS dans l’élection de décembre. Il est allé jusqu’à écrire une lettre à la présidente de la République pour lui demander de trancher la question. Les deux camps continuent ainsi à camper sur leurs positions.