Les partis de la majorité comme de l’opposition viennent de former une commission spéciale chargée d’arrêter les détails d’une enquête parlementaire. Cette enquête aura pour but de faire la lumière sur les allégations concernant l’intervention du Service national du renseignement (NIS) dans la présidentielle de décembre dernier.

Pour être plus précis, la commission en question sera dirigée par Shin Ki-nam, un député du Parti démocrate, le premier parti de l’opposition. Elle se composera de 18 membres en tout : neuf du Saenuri, le parti de la majorité, huit du Parti démocrate, le principal parti de l'opposition et un restant du Parti progressiste unifié, une petite formation.

On s’attend à ce que les discussions sur le cadre de cette enquête parlementaire soient houleuses. Pour certains du parti gouvernemental, l’enquête devrait également comprendre les remarques sur la frontière maritime intercoréenne (NLL) en mer Jaune faites par l’ancien président Roh Moo-hyun lors d’un sommet intercoréen de 2007 avec le leader nord-coréen d’alors, Kim Jong-il. De leur côté, des députés de la principale formation d’opposition veulent que l’enquête porte sur les allégations selon lesquelles le parti présidentiel aurait acquis la transcription de ce sommet intercoréen au moment de la campagne présidentielle de décembre dernier et tenté de l’utiliser politiquement.

Une motion demandant l’ouverture de l’enquête sur l’intervention politique présumée des services secrets devrait être adressée en session plénière au Parlement mardi prochain.