Alors que les propos tenus par l’ancien président Roh Moo-hyun sur la NLL, la ligne de démarcation maritime intercoréenne, lors du sommet entre les deux Corées en 2007 continuent de diviser les partis politiques, le Saenuri, parti au pouvoir, a accusé une nouvelle fois Roh d’avoir adopté une position anormalement conciliante face à Kim Jong-il, l’ancien numéro un nord-coréen.
 
Kim Gi-hyeon, le président de la commission politique du Saenuri, a affirmé aujourd’hui que d’après la transcription des dialogues entre Roh et Kim, il apparaît clairement que l’ancien président avait offert la souveraineté territoriale au Nord. Il a ainsi accusé le Parti démocrate, le premier parti d’opposition, d’essayer de cacher la vérité.
 
Yoon Sang-hyun, le vice-président en chef du groupe parlementaire du Saenuri, enfonce le clou en disant que le Parti démocrate est libre de lire les dialogues entre Roh et Kim comme il veut, mais que l’essentiel du contenu ne change pas. Il appelle ainsi le Parti démocrate à arrêter immédiatement son stratagème visant à atténuer la gravité des propos de Roh.
 
Du côté du Parti démocrate, 74 députés ont proposé aujourd’hui d’ouvrir une enquête parlementaire destinée à élucider cette affaire, y compris la stratégie politique du Saenuri qui entretient la polémique autour des propos de l’ancien président.
 
Dans la conférence de presse qu’ils ont organisée aujourd’hui, ces députés ont affiché leur souhait de mobiliser tous les moyens dont ils disposent pour révéler au grand jour les manœuvres politiques illégales réalisées par les gouvernements de Lee Myung-bak et de Park Geun-hye.
 
Ils ont également parlé de la nécessité de prouver, lors de l’enquête, que la divulgation illégale de la transcription des dialogues entre Roh et Kim dont les contenus sont d’ailleurs déformés, voire manipulés, avait été réalisée pour influencer la dernière élection présidentielle.