Deux députés du Saenuri, la formation de la majorité, viennent de démissionner de leur fonction en tant que membre de la commission spéciale chargée d’enquêter sur l’intervention présumée du Service national du renseignement (NIS) dans la dernière présidentielle de décembre dernier.

Il s’agit de Chung Mun-heon et de Lee Cheol-woo. Ils ont annoncé leur démission au cours d’une conférence de presse aujourd’hui à l’Assemblée nationale. Selon eux, ils ont pris cette décision pour mettre un terme à une bataille politicienne inutile et pour permettre à cette enquête parlementaire d’être menée à bien.

En effet, leur qualité avait été mise en question par le Parti démocrate, le premier parti de l’opposition. Pour ce parti de centre-gauche, Chung fait partie des responsables de la polémique sur la ligne de démarcation maritime intercoréenne. Le bras de fer entre les deux partis se poursuit au sujet des propos de l’ancien président Roh Moo-hyun sur la frontière maritime nord-sud en mer Jaune. Lors du sommet avec le leader nord-coréen Kim Jong-il en 2007, Roh aurait invalidé cette ligne de démarcation. Et récemment, la majorité et l’opposition ont décidé de consulter les archives de cette rencontre intercoréenne pour éclaircir l'affaire. Quant à Lee Cheol-woo, le fait qu’il soit issu du NIS remet en cause sa nomination dans cette commission ad-hoc.

De leur côté, ces deux députés du Saenuri ne restent pas non plus les bras croisés. Ils ont réclamé la démission de deux autres parlementaires du camp d’en face : Jin Sun-mi et Kim Hyun. Pour le parti gouvernemental, elles n’ont pas respecté les droits d’une employée des services secrets au cours de la présidentielle, au moment où l’intervention du NIS avait été révélée.