Le gouvernement japonais a proposé de tenir un tête-à-tête entre la présidente sud-coréenne Park Geun-hye et le Premier ministre japonais Shinzo Abe en marge du sommet du G20 qui aura lieu début septembre en Russie.
Le ministre nippon des Affaires étrangères Fumio Kishida a formulé cette proposition lors d’une rencontre avec l’ambassadeur sud-coréen Lee Byung-gi. Le diplomate sud-coréen a assuré qu’il en informerait son gouvernement.
Au cours d’une réception privée hier à Tokyo, le chef de la diplomatie japonaise a tenu à préciser que la prise de conscience de l’histoire par le cabinet d’Abe ne se démarque pas de celles des gouvernements précédents. Il a également souligné que le Japon appréciait hautement les remarques progressives sur les relations entre les deux pays voisins que la présidente Park a faites à l’occasion de la célébration de la libération de la Corée du joug japonais, le 15 août dernier.
De son côté, l’ambassadeur sud-coréen a salué le fait qu’Abe ne s’était pas rendu au sanctuaire de Yasukuni jeudi dernier, là reposent les combattants qui se sont sacrifiés pour le Japon, mais aussi des criminels de guerre. Il a cependant jugé regrettable que le chef du gouvernement nippon, à la différence de ses prédécesseurs, n’ait pas affiché ses regrets concernant l’invasion japonaise des pays asiatiques au cours de la cérémonie à la mémoire des morts aux champs d’honneur.