On revient sur l’enquête parlementaire sur le rôle du NIS, le service national du renseignement. La commission d’enquête devait ouvrir aujourd’hui les troisièmes et dernières auditions, mais celles-ci n’ont finalement pas eu lieu en raison de l’absence des témoins et du boycott de tous les membres du Saenuri, la majorité au pouvoir. Seuls les membres de l’opposition se sont donc réunis.

Les députés Saenuri qui font partie de la commission ont boycotté la réunion d’aujourd’hui, invoquant que si les membres des deux camps se retrouvent sans aucun nouveau témoin, leurs discussions risquent d’être transformées en une scène d’offensive politicienne.

Quant aux membres du Parti démocrate, la première force d’opposition, ils ont de nouveau reproché à leurs collègues du Saenuri d’avoir refusé de choisir comme témoins Kim Moo-seong et Kwon Young-se, qui étaient tous les deux d’importants responsables de campagne de Park Geun-hye lors de la présidentielle de décembre dernier.

Le Parti démocrate a également décidé de porter plainte devant le parquet contre certains témoins soupçonnés d’avoir fait des faux témoignages. Il s’agit en particulier des deux témoins de taille, l’ancien patron du NIS Won Sei-hoon et l’ancien directeur de la police de Séoul Kim Yong-pan.

Quoiqu’il en soit, la commission d’enquête doit terminer vendredi ses travaux de 53 jours, puis dresser un bilan. Mais la rédaction d’un rapport là-dessus s’annonce houleuse en raison d’une importante différence de vue entre la majorité et l’opposition.