Le gouvernement sud-coréen vient de prendre une mesure spéciale d’interdire l’importation de tous les produits maritimes en provenance de huit préfectures proches de Fukushima.
C’est ce qui a été décidé à l’issue de la réunion des ministres concernés présidée par le Premier ministre Chung Hong-won et d’une concertation avec les partis politiques.
Jusqu’à présent, l’interdiction s’est limitée à une cinquantaine de produits mais la nouvelle mesure bannit tout produit de la mer originaire de ces préfectures nipponnes et ce sans rapport avec son éventuelle contamination radioactive.
En ce qui concerne les produits issus des autres préfectures de la région, Séoul entend exiger un certificat d’examen sur la présence de radioactivité, lorsque le césium a été relevé, quoique la quantité détectée soit minime.
Le gouvernement sud-coréen explique le pourquoi de cette mesure supplémentaire en affirmant que les inquiétudes des sud-Coréens sur les fuites radioactives à la centrale de Fukushima ne cessent de grandir et que les données fournies par Tokyo ne suffisent pas à juger de l’évolution de la situation.
Il veut également renforcer les critères d’examen sur les produits locaux. Ainsi, le seuil de la présence du césium qui s’établit actuellement à 370 becquerels par kg passera à 100, le seuil appliqué actuellement aux produits japonais. Cette mesure a pour objectif de bloquer la distribution de produits venant de l’archipel sous l’étiquette sud-coréenne.
Enfin, les autorités sud-coréennes n’ont pas manqué d’appeler Tokyo à lui transmettre de manière rapide les informations précises sur les fuites d’eau contaminée de la centrale de Fukushima.