La majorité et l'opposition sont divisées sur la démission imprévue du procureur général juste après l'ordre du ministre de la Justice de mener une enquête sur le numéro un du Parquet dans une affaire d'ordre privé.
Pour le Saenuri, le parti conservateur au pouvoir, il n'est pas raisonnable d’amplifier l'affaire sans preuve. Et affirmer qu'il s'agit de déstabiliser le Parquet pourrait plutôt conduire à l’ébranler davantage.
En outre, la démission de Chae aurait également accentué la méfiance du public sur le Parquet. En effet, un des responsables du parti gouvernemental a critiqué sa démission avant d'avoir confirmé la véracité des allégations, ce qui contredit les propos de Chae qui continue à dire que ces informations sont infondées.
En contrepartie, le Parti démocrate, la principale force d'opposition, s'en prend à la présidence. Pour ce parti de centre-gauche, la Cheongwadae aurait mobilisé les organisations de l'Etat pour limoger le patron du Parquet qui ne lui plaisait pas. Il n'exclut pas non plus que la démission de Chae ait un lien avec l'enquête du Parquet sur l'ingérence présumée du Service national du renseignement (NIS) dans la dernière présidentielle de décembre.
De l'avis des observateurs, cette affaire risque d’avoir un impact sur la rencontre à trois lundi prochain entre la présidente et les patrons du Saenuri et du Parti démocrate destinée à mettre fin au blocage de l’Assemblée nationale.