La présidente de la République a appelé le Parti démocrate à mettre un terme à ses manifestations et à retourner à l’Assemblée nationale. Du coup, elle a laissé entendre que le premier parti de l’opposition fera face à la résistance de l’opinion publique s’il continue à boycotter l’activité législative tout en négligeant les conditions de vie des citoyens.
Park Geun-hye a fait ces remarques au cours d’un conseil des ministres ce matin à la résidence présidentielle, au lendemain de sa rencontre avec le leader du Parti démocrate Kim Han-gil qui n’a abouti à aucun accord sur le blocage parlementaire. En revanche, l’opposition s’est engagée à poursuivre ses actions de protestation.
La première force d’opposition avait démarré une campagne de protestation de rue, début août dernier, en mettant en place un bureau sous des tentes sur la place de l’Hôtel de ville en plein cœur de Séoul. L’objectif est de presser la chef de l’Etat de présenter ses excuses pour l’interférence présumée du Service national du renseignement (NIS) dans la campagne présidentielle de décembre.
La rencontre trilatérale d’hier qui comprenait aussi le patron du Saenuri, le parti de la majorité, a été observée de près, puisqu’elle pouvait amener l’opposition à retourner dans l’hémicycle. Pourtant, les pourparlers ont été un échec, chaque camp restant sur sa position initiale.
Park et le patron du Parti démocrate ont aussi affirmé leur divergence de vue sur la démission du procureur général. Pour Kim Han-gil, Chae Dong-wook aurait été forcé de donner sa démission en raison d’allégations selon lesquelles il aurait un fils illégitime. Selon Kim, il s’agirait de l’évincer pour avoir poursuivi une enquête sur le scandale des services secrets.