L’audit parlementaire sur les affaires de l’Etat se poursuit. Aujourd’hui, la commission parlementaire des Affaires étrangères et de la Réunification a sévèrement reproché à l’ambassade de Corée du Sud aux Etats-Unis et au bureau de représentation sud-coréenne auprès de l’Onu leur manque de compétences diplomatiques face à Washington et Tokyo.
Kim U-yeong, un député du Saenuri, a accusé les diplomates sud-coréens d’être restés les bras croisé alors que les Américains soutiennent la demande japonaise d’exercer leur droit à l’autodéfense collective. Selon lui, contrairement aux attentes sud-coréennes, la coopération diplomatique en Asie du Nord-est se déroule autour de ces deux pays.
Shim Yun-jo, un autre député du parti au pouvoir, a souligné que les sud-Coréens ne sont pas parvenus à mener des négociations efficaces sur le calendrier de retour du commandement militaire en temps de guerre, en dévoilant leurs cartes trop tôt aux Américains.
Un sentiment partagé du côté du Parti démocrate, la première formation de l’opposition. Le député Park Byeong-seok a accusé le gouvernement sud-coréen d'avoir réduit sa marge de manœuvre dans les négociations sur la répartition des dépenses militaires entre les deux pays, les chasseurs de future génération et la participation au système de défense antimissile américain.
Jeong Byeong-guk du Saenuri estime quant à lui que Séoul se trouve dans une impasse sur le plan diplomatique. Selon lui, si les rencontres au sommet se multiplient, elle ne débouchent sur rien de concret.
L’ambassadeur sud-coréen à Washington, Ahn Ho-young, a répondu qu’il ne fallait pas faire d’amalgame entre le retour du commandement militaire en temps de guerre et les autres sujets. Concernant le droit du Japon à l’autodéfense collective, il a transmis aux autorités américaines la position du gouvernement sud-coréen.