S'il n’y a pas d'indice prouvant que Pyongyang renonce à son programme nucléaire, Washington n'a aucun intérêt à revenir à la table des négociations sur la dénucléarisation de la péninsule.
C'est ce qu'a fait savoir hier après-midi à Séoul, le négociateur nucléaire américain au cours d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre avec son homologue sud-coréen Cho Tae-young.
Selon l'émissaire spécial de Barack Obama pour la Corée du Nord, le gouvernement américain s'attend à des signes forts qui laissent entendre que le pays communiste est prêt à démanteler son arsenal nucléaire. Et il continue à appeler Pyongyang à prendre des mesures significatives correspondant aux exigences de la communauté internationale.
Glyn Davies a également parlé du sort des deux ressortissants américains retenus en Corée du Nord. Selon lui, Washington ne cesse d'exhorter Pyongyang à relâcher Kenneth Bae, missionnaire, et Merill Newman, vétéran de la guerre de Corée. Justement, la famille de ce dernier a rendu publique une pétition appelant le pays communiste à le libérer immédiatement.
De son côté, le chef de la délégation de Séoul aux pourparlers à six a réaffirmé qu'à l'exception de la Corée du Nord, les cinq parties concernées partagent le même avis sur la reprise du dialogue. Selon Cho Tae-young, la Corée du Sud, les Etats-Unis, la Chine, le Japon et la Russie s'y déclarent réticents à moins que les conditions préalables ne soient satisfaites.