Alors que la visite du Premier ministre japonais Shinzo Abe au sanctuaire Yasukuni où sont honorés des militaires morts pour le Japon suscite de vives réactions dans la communauté internationale, le gouvernement sud-coréen se met à réexaminer sa politique japonaise.
En effet, Abe est le premier chef du gouvernement japonais à rendre hommage au site controversé depuis sept ans.
Séoul estime que cet événement scandaleux a grandement ébranlé les bases de sa diplomatie vis-à-vis de Tokyo, qui se fonde sur une vision de l’histoire juste pour développer les relations entre les deux pays de manière stable.
Un haut responsable du gouvernement sud-coréen affirme en effet que dans les relations entre les deux nations, il y aurait désormais un avant et un après la visite de Shinzo Abe au temple shintoïste. Selon lui, Séoul a déployé jusqu’à présent ses efforts pour stabiliser ses relations avec Tokyo mais les propos révisionnistes du gouvernement nippon se sont dressés comme des obstacles et la visite du Premier ministre à Yasukuni a enfoncé le clou. Il souligne ainsi que le gouvernement sud-coréen réagira avec fermeté.
Une autre source gouvernementale précise que la dégradation des relations entre les deux voisins affectera directement les échanges entre les hauts responsables gouvernementaux. Ainsi, le dialogue stratégique de rang vice-ministériel ou la réunion de hauts responsables de la sécurité nationale prévus risquent d’être suspendus. La rencontre des ministres des Affaires étrangères, voire le sommet entre les deux pays pourraient ne pas avoir lieu jusqu’à ce que Séoul soit convaincu du changement d’attitude de Tokyo concernant son passé.