L’affaire de l’espionnage d’un employé de la mairie de Séoul s’invite déjà dans les élections locales qui seront organisées dans plus de trois mois.
Au cœur de cette affaire, il y a un homme qui s’appelle Yoo, un nord-Coréen d’origine chinoise qui s’est réfugié au Sud en 2004 et qui a été embauché en 2011 par la mairie de Séoul. Il y avait travaillé pendant deux ans pour les réfugiés nord-coréens résidant dans la capitale. Or, il a été mis en examen en février 2013 par le Parquet. Il était soupçonné d’être venu au Sud en se faisant passer pour un réfugié nord-coréen et d’avoir remis à Pyongyang des informations personnelles d’environ 200 réfugiés nord-coréens. En première instance, il a été condamné à une peine assortie d’un sursis.
Le parquet a fait appel et a présenté comme preuves notamment un dossier des voyages de Yoo entre la Chine et la Corée du Nord. Le gouvernement de Pékin dénonce la fabrication de ce dossier. Le Parquet général a ouvert hier une enquête.
Le Parti démocrate, la principale formation d’opposition, a manifesté hier en dehors de l’hémicycle pour demander de nommer un procureur indépendant dans cette affaire. Une demande rejetée par le Saenuri, la majorité présidentielle. Il préfère attendre que le parquet fasse la lumière. Cette affaire risque de continuer à faire débat jusqu’à la prochaine échéance électorale.