Alors que le sommet international sur la sécurité nucléaire se tiendra la semaine prochaine à La Haye aux Pays-Bas, les chefs d’Etat de la Corée du Sud, du Japon et des Etats-Unis organiseront un sommet tripartite sur place.
 
C'est ce qu'a annoncé officiellement le ministère sud-coréen des Affaires étrangères. Ainsi, la présidente sud-coréenne Park Geun-hye et le Premier ministre japonais Shinzo Abe se retrouveront en tête-à-tête pour la première fois depuis leur arrivée au pouvoir. En effet, le dernier sommet sud-coréano-japonais date de mai 2012.
 
Cette rencontre tant attendue attire l’attention de ceux qui s’intéressent aux relations entre Séoul et Tokyo. Relations qui n’ont cessé de se détériorer depuis la visite d’Abe au sanctuaire Yasukuni où reposent d'anciens combattants nippons morts pour la patrie dont 14 criminels de guerre de classe A.
 
Si Park Geun-hye a accepté ce sommet inédit, c’est qu’elle craint qu’en cas de refus, toutes les responsabilités ne soient portées sur Séoul.
 
La visite du président américain Barack Obama en Corée du Sud et au Japon prévue en avril ainsi que le changement d’attitude de Shinzo Abe qui a récemment reconnu le discours de Kono dans lequel le Japon s’excusait officiellement de la mobilisation forcée des femmes de réconfort par l’armée japonaise pendant la Seconde guerre mondiale ont également influencé la décision de Park Geun-hye.
 
A La Haye, les trois chefs d’Etat débattront principalement de la coopération tripartite face au nucléaire nord-coréen, ce qui entre bien dans le cadre du sommet nucléaire. Mais le passé de la Corée et du Japon qui ne concerne pas directement les Etats-Unis ne sera probablement pas à l’ordre du jour. Du moins, les deux pays tenteront de réamorcer le dialogue mais beaucoup pensent que ce sommet ne sera pas suffisant pour les ramener sur la voie de réconciliation.