Le Premier ministre désigné Moon Chang-keuk a finalement déclaré aujourd'hui qu'il regrettait ses remarques controversées, que certains considèrent comme méprisantes pour le pays.

Ces excuses interviennent alors que Moon Chang-keuk était critiqué pour un discours qu'il a prononcé en 2011 dans une église. Selon ses propos de l’époque, la colonisation du Japon de la péninsule coréenne et la division nationale résultaient de la volonté de Dieu. Il avait également décrit le conflit sanglant entre le gouvernement et le peuple en 1948 comme une rébellion, un commentaire sensible dans un pays qui a été divisé par les lignes idéologiques.

Ces remarques ont assombri les perspectives de sa confirmation parlementaire alors que la présidente Park Geun-hye essaie de restaurer la confiance de l’opinion publique vis-à-vis de son administration qui a été pointée du doigt pour le naufrage meurtrier du ferry Sewol à la mi-avril.

L'UDNP, le premier parti de l'opposition, a appelé Park à retirer cette nomination, condamnant Moon pour avoir tenu des propos antinationaux et scandaleux.

Néanmoins, Moon, ancien rédacteur en chef du journal JoongAng Ilbo, un des principaux quotidiens en Corée du Sud, n'a montré cependant aucune intention de retirer sa candidature.

Le mois dernier, le premier choix de la chef de l'Etat pour le chef du gouvernement, Ahn Dai-hee avait retiré sa nomination. Il avait été critiqué pour avoir gagné beaucoup trop d'argent en tant qu'avocat l'année dernière. En effet, il est soupçonné de tirer profit de son statut d'un ancien juge de la Cour suprême.

Le Premier ministre sortant Chung Hong-won, qui a annoncé sa démission suite au drame du Sewol, restera en poste jusqu'à ce que Moon soit confirmé par l'Assemblée nationale.