A l’occasion du 14e anniversaire de la déclaration conjointe du 15 juin, les partis politiques se sont juré à l’unanimité de faire tout leur possible pour perpétuer son esprit et parvenir à la réunification des deux Corées.  
 
La majorité et l’opposition ont en revanche affiché des divergences sur les détails. Le Saenuri, le parti au pouvoir, s’est concentré sur la condamnation d’une série de provocations récentes de Pyongyang. En estimant qu’il fallait respecter l’esprit de la proclamation qui vise à résoudre les problèmes liés à la réunification et à promouvoir le développement économique équilibré des deux Corées, il a appelé le pays communiste à cesser ses provocations et à changer de cap pour établir la paix sur la péninsule.
 
Pour sa part, l’UDNP, la première force de l’opposition, a mis l’accent sur le rôle du gouvernement sud-coréen pour instaurer la paix. Park Geun-hye et son cabinet n’ont pas réussi, selon elle, à construire une base pour la coopération et la coprospérité entre le Sud et le Nord. Le seul moyen de faire avancer la relation intercoréenne serait donc de respecter les engagements définis dans la déclaration.
 
Par ailleurs, le comité sud-coréen pour l’application de cette proclamation a organisé une cérémonie commémorative pour l’occasion. Pendant l’événement, son organisateur a indiqué que la tension militaire était montée entre Séoul et Pyongyang et que tous les projets de coopération pour réconcilier le peuple des deux côtés étaient suspendus. Pour surmonter cette crise, il a souligné la nécessité de respecter et de mettre à exécution la déclaration. 
 
Publiée en 2000, la déclaration du 15 juin avait été signée lors du premier sommet historique entre le président sud-coréen Kim Dae-jung et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-il. Ils s’étaient alors engagés à mener des efforts en faveur de la réunification et à promouvoir la coopération et le dialogue. Cependant, depuis le torpillage du navire de guerre sud-coréen « Cheonan » par le pays communiste en mars 2010, la tension reste vive de part et d'autre du 38e parallèle.